Elfydil - Le clan du corbeau blanc 1 La malédiction du Wendigo #PAI2019 titre sélectionné
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#PAI2019 sélection imaginaire
Broché : 724 pages
Editeur : Marie Briand (11 décembre 2019)
Collection : Le clan du corbeau blanc
Langue : Français
ISBN-10 : 2957015706
ISBN-13 : 978-2957015702
Dim. du produit : 12,9 x 4,2 x 19,8 cm
Ebook : ASIN : B0829G72J7
Tarif : Broché : 24.00€ - Ebook : 5.99€
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Biographie de l’auteur
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Présentation de l'éditeur
Nokomis a enfin atteint l’âge requis pour partir en quête de son totem et ainsi devenir véritablement un membre du clan du corbeau blanc. Malheureusement, sa vie bascule le jour où elle se retrouve possédée par un wendigo manipulateur et extrêmement violent.Réussira-t-elle à s’en débarrasser sans s’en prendre à ceux qu’elle aime ?
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Mon avis :
Voici un titre qui a su me rendre curieuse lors de la phase de sélection.
La couverture créée par Yenka est sombre et possède des couleurs et des détails qui parlent clairement de malédictions, de possession et de noirceur. J’ai aussi beaucoup apprécié les illustrations intérieures faite par l’auteure elle-même, elles sont là pour rajouter un lien entre le roman et le lecteur.
De plus, le résumé succinct mais clair nous pose le conflit dès le départ : Nokomis part pour chercher son totem et revient avec beaucoup plus qu’elle ne le souhaitait et pas du meilleur.
Tout ça donne un aperçu intéressant et empli de curiosité.
De même, l’univers créé met en avant les superstitions, les relations humaines conflictuelles et parfois hors norme mais aussi des créatures surprenantes comme les animaux totems et bien entendu le « héros » du jour : le Wendigo. Cette créature surnaturelle, maléfique et anthropophage, issue de la mythologie des Amérindiens algonquiens du Canada n’a que peu sa place dans la littérature fantasy et c’est bien dommage. L’utiliser ici m’est apparu comme un signe d’originalité au départ.
Hélas, car il faut bien en arriver là, ce roman n’a tenu pour moi aucune de ses promesses. Limiter le Wendigo à un sinistre démon « possesseur » de sa victime ne m’a pas convaincue. Même s’il apporte de la complexité au personnage de Nokomis du fait de sa lutte intérieure pour ne pas se laisser déborder par sa haine et sa violence, elle n’en devient cependant jamais attachante ou même touchante dans ses débordements. Bien entendu, il s’agit d’une dark fantasy donc je n’attendais pas de guimauve mais ce roman m’a mise mal à l’aise dans sa texture, son contenu et aussi hélas dans sa plume qui reste trop immature encore.
J'ai ainsi lu un bon tiers du roman sans trouver ce qui me gênait, ce qui m'empêchait d'avancer en parallèle des personnages et créait cette distanciation. Lire un roman dans lequel on ne se projette pas est difficile, long et laborieux. Alors quand en plus vous apprenez en cours de route qu'il fait plus de 700 pages Ça devient un calvaire.
Malgré un univers intéressant à la base je me suis rendue compte que sa noirceur, ses sentiments exacerbés et même cette romance qui aurait pu/dû adoucir le récit ne faisaient que diminuer mon enthousiasme à chaque page lue.
Les différents clans rencontrés apportent du contenu, de la substance mais surtout des situations nouvelles pour créer encore plus de tension et de scènes glauques. On dirait parfois que l’auteure a voulu amplifier le côté sombre en en rajoutant presque à chaque rencontre. De même pour le final où j’ai eu le sentiment d’un débordement de situations dramatiques et d’accumulations de d’actions désespéres.
On ne peut cependant pas nier le fait qu’elle a une plume plutôt descriptive et imagée. Les scènes d’action, comme me le stipulait ma binôme de lecture Xian, sont plutôt graphiques et auraient mérité plutôt une BD qu’un roman. Mais la jeunesse de la plume rend le roman peu engageant au départ et même si on finit par s’habituer un peu cela ne m’a absolument pas convaincue.
Autre point qui sort un peu de l’ordinaire (du moins dans mes lectures de dark Fantasy) c’est la romance de l’héroïne. Pourquoi une romance dans de la dark fantasy ? est-ce un effet de mode recherché que d’en mettre partout ? En tout cas, cela ne m’a pas paru essentiel et même si elle n’est pas trop mal amenée, je l’ai trouvé trop plate et puérile par certains côtés.
En bref, j’attendais probablement trop de ce roman du fait d’un extrait qui m’avait séduite par ce qu’il annonçait. Mais sur la durée c’est devenu trop lourd, trop long et dans un univers complexe qui parfois semble se perdre. Je n’ai donc pas adhéré et j’en suis désolée pour l’auteure. Mais ce n’est ici que mon avis personnel qui n’engage que moi. Je cherchais autre chose dans ce récit, plus de mythologie peut-être, plus de quête personnelle sans trop d’atermoiements et surtout pas je l’avoue une romance. Je n’ai rien contre mais dans cet univers je n’ai pas compris sa place.
Le mois prochain je change de registre, ce sera plus lumineux semble-t-il au vu de la couverture puisque je vous proposerai mon avis pour : La voleuse des toits de Laure Dargelos.
A bientôt pour mes lectures PAI2019.