Delaney,JP - La fille d'avant
Présentation de l'éditeur
Après un drame éprouvant, Jane cherche à tourner la page. Lorsqu’elle découvre le One Folgate Street, elle est conquise par cette maison ultra moderne, chef d’œuvre de l’architecture minimaliste, parfaite. Mais pour y vivre, il faut se plier aux règles draconiennes imposées par son architecte, Edward Monkford, aussi mystérieux que séduisant. Parmi celles-ci : répondre régulièrement à des questionnaires déconcertants et intrusifs. Peu à peu, Jane acquiert une inquiétante certitude : la maison est pensée pour transformer celui qui y vit. Or elle apprend bientôt qu’Emma, la locataire qui l’a précédée et qui lui ressemble étrangement, y a trouvé une fin tragique. Alors qu’elle tente de démêler le vrai du faux, Jane s’engage sur la même pente, fait les mêmes choix, croise les mêmes personnes… et vit dans la même terreur que la fille d’avant.
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Biographie de l’auteur
J.P Delaney est le pseudonyme de Tony Strong.
Diplômé en littérature anglaise de St Peter's College à l'Université d'Oxford, Tony Strong est écrivain et journaliste.
Il écrit également sous divers pseudonymes, dont Anthony Capella et J.P. Delaney.
Il a été professeur d'anglais à Rome. Journaliste spécialisé dans le tourisme, il a collaboré avec le Sunday Times et le chef cuisinier Jamie Oliver.
Après une brillante carrière dans la publicité, il s'est distingué dès son premier roman, "L'Appât" (The Decoy, 2001), par son indéniable talent de conteur.
"La fille d'avant" (The Girl Before, 2017) est en cours d'adaptation sur grand écran par Ron Howard.
son site : http://www.anthonycapella.com/
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Partenariats, forums et Lectures communes
Lecture en partenariat avec le site Netgalley et les éditions Mazarine.
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Mon avis:
Je dois tout d’abord remercier le site Netgalley et les éditions Mazarine pour ce service presse. Il m’a permis de les découvrir et de me rendre compte que si tous leurs titres sont de cette qualité j’ai raté quelque chose.
Le synopsis de ce roman nous laisse présager une montée en puissance de stress, tension et machination diabolique … de l’auteur ou de l’architecte ?? Peut-être bien un peu des deux.
L’esthétisme du livre ouvre le feu avec sa couverture blanche et veloutée sur tranche rouge vif : sobre, net, élégant, il est à l'image du One Folgate Street et de son architecte adepte du minimalisme.
Nous allons ainsi suivre dans cette maison ultra moderne, aux conditions de location restrictives et parfois hallucinantes, les vies de deux des locataires, Emma, la fille d’avant et surtout Jane, la fille de maintenant. De nombreuses similitudes vont nous sauter aux yeux très rapidement avec ces deux personnages. En alternant les chapitres, assez courts, en fonction de leurs points de vue à chacune, de leur vécu et de leur besoin de reconstruction, l’auteur nous plonge dans une sorte de huis-clos tendu et prenant.
Le bel architecte énigmatique et un poil maniaque l’a bien stipulé dans le contrat, les clauses doivent être suivies à la lettre sous peine de se voir mise dehors et ne plus bénéficier du loyer avantageux qui va avec.
La maison, épurée, austère même par son style minimaliste, est un personnage à part entière de ce roman. Ses fonctions high tech dernier cri épient, modèlent même ses locataires à suivre les règles strictes et imposées. Mais je vous laisse découvrir en quoi elle m’a fait cet effet.
La sensation est, qu’au fil des pages et des chapitres, un climat oppressant s’installe et ne fait que s’alourdir. De nombreux rebondissements tiennent le lecteur en haleine et la plume de l’auteur fluide mais incisive rajoute encore à cet effet crescendo.
L’auteur joue avec les nerfs du lecteur, le transporte dans son monde tel la vision d’un film sur grand écran. A suivre le destin croisé de ces deux femmes, le lecteur va voir de plus en plus se délier la trame du même scénario. Deux histoires parallèles dans lesquelles les événements semblent inexorablement se répéter pour le meilleur ou pour le pire.
C’est là un thriller psychologique fort aux allures d’aller direct pour l’asile. L’obsession que suscite cette maison semble se propager au lecteur tant la folie ambiante semble autant interne au récit qu’externe.
C’est ce qui en fait un roman haletant qu’il est difficile de poser tant cet huis-clos sous haute tension nous pousse à aller de l’avant.
Un auteur à suivre !