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Les passions d'Aely
24 mai 2016

ITW - Rokh editions

ITW

Bonjour à tous,
 
Cette semaine mon interview va changer un peu puisque je ne vais pas vous présenter d'auteurs mais plutôt une maison d'édition : les éditons Rokh.

 

Rokh edition

 

Comme vous le savez depuis quelques temps nous sommes en partenariat et même si je n'ai lu pour l'instant que deux de leurs parutions totalement différentes en style ( Keira Quinsley et Jordan Leto) j'ai pu apprécier leur choix en passant d'excellents moments de lecture. 
 
C'est donc pourquoi je tenais à vous les présenter et à en découvrir un peu plus sur leur travail avec vous. 
 
Tout d'abord bonjour les éditions Rokh,
 
Commençons par une question simple, combien êtes-vous dans votre équipe ?

 
Nous sommes quatre. Trois filles et un garçon (le pauvre) . Lisa, Laure, Marie et Philippe.
 

A:Chacun aimerait-il se présenter en quelques mots et nous dire son bagage de base pour en arriver à travailler dans cette équipe? pourriez vous par la même occasion nous expliquer vos différentes fonctions au sein de cette équipe?
 
Laure : Je suis celle qui lit les manuscrits avec Philippe. C'était important pour nous d'avoir un regard féminin et masculin. Je suis enseignante, et surtout une très grosse lectrice. À l'origine de cette aventure, il y a simplement l'idée un peu folle de quatre vieux copains. Nous sommes des amateurs, et nous le revendiquons un peu. Amateur, ça veut dire « celui qui aime » 
 
Philippe : Je suis le doublon « manuscrits » de Laure. Ingénieur de formation, gros lecteur également, dans tous les genres. C'est sans doute cela qui est intéressant dans l'équipe, c'est que nous ne sommes pas des professionnels de l'édition, à l'origine. Nous sommes tous restés plutôt du coté des lecteurs. Notre seule ambition est de mettre nos différentes compétences techniques au service des livres qui nous ont tapé dans l'œil.
 

Marie : Je suis en charge de tout ce qui est technique. Correction, mise en page, suivi du site, proposition graphique pour les couvertures... Je suis un peu la boite à outils  Totalement autodidacte, je suis maman au foyer, et l'aventure m'amuse beaucoup.
 
Lisa : Je suis responsable du service lecteurs. C'est moi qui anime nos bloggeuses (j'en profite pour les remercier , qui coordonne les actions commerciales, et qui répond aux demandes de lecteurs. C'était assez logique puisque par ailleurs, j'ai une activité de conseil en marketing-communication.
 
 

A: d'où vous est venu ce nom Rokh pour une maison d'édition? Est-ce un choix naturel ou a-t-il demandé concertation?
Votre logo me fait d'abord pensé au Phoenix et sa couleur rouge l'amplifie aussi pour le côté flamme.

 
C'est exactement ce que nous souhaitions, donc l'objectif est atteint 
Notre baseline est « La plume et la flamme ». Pour ne jamais oublier que l'enthousiasme est à la base de tout. De la démarche d'écriture d'un auteur, de l'envie d'un lecteur. La flamme, c'est ce qui nous fait avancer. Comme nous voulions quelque chose de plus subtile que le phœnix, dont l'image a été très utilisée déjà, nous avons cherché un « synonyme ».
Le Rokh, l'oiseau fabuleux de la mythologie perse, celui des mille et une nuits, nous a paru approprié. C'est une figure protectrice, bienfaitrice, et inspiratrice des hommes. Et le jeu de sonorité avec Rock nous a plus. Aussi simple que cela.

 
A: Avez vous une date anniversaire de création ? 
Et quel a été votre tout premier bébé édité ou ebooké (quoique je ne pense pas que cela se dise lol? 

 
Nous n'avons pas vraiment d'anniversaire. Ça s'est mis en place sans vraiment qu'on ne l'ait décidé formellement. En revanche, notre premier titre publié, c'était « Quiconque te fera du mal » de Morgan Caine, un polar à suspense, et c'était le 22 mai 2014. Si on devait fêter quelque chose, ce serait sans doute ça.

 

quiconque

   

A: Est-ce ensuite un souhait de votre équipe d'être aussi discret sur les rangs ou hélas juste un fait? Vous avez de nombreux ouvrages à votre actif et je l'avoue je ne vous ai découvert que fin juin dernier avec votre offre pour le livre de Keira Quinsley. 
 
Les deux. Nous pensons que ce sont les livres qui comptent, avant même leurs auteurs, et donc de leur éditeur. Nous sommes comme les lutins du père Noël  Plus à l'aise dans l'atelier. Lisa est un peu en première ligne, à cause de sa mission de communication.
 

A: cette maison est-elle née au départ d'un besoin ou d'une envie d'auto-éditer l'un de vos romans? Et dans ce cas comment s'est imposé à vous ensuite l'idée de la partager? 
 
Non, car aucun d'entre nous n'écrit. Être éditeur, c'est avant tout être au service des auteurs. Il s'est avéré que le développement de l'édition numérique est arrivé à point nommé pour une aventure comme la nôtre. Nous n'aurions pas pu envisager de créer une maison d'édition papier, cela nécessite trop de moyens, y compris financiers. L'édition numérique a cela d'intéressant qu'elle laisse la place à des amateurs « éclairés » comme nous. On peut faire des expériences, corriger le tir. Tout est beaucoup plus réactif. Nous apprenons notre métier tous les jours. Nous avons eu de la chance, nos trois premières publications ont été très bien reçues par les lecteurs.
 
 

A: comment se passe alors une sélection de manuscrit? Vous devez en recevoir un certain nombre et ça ne doit donc pas être évident de choisir. Avez-vous des conditions sine qua non, des trucs que vous évitez absolument...? En clair avez-vous une politique éditoriale personnelle ?

La ligne éditoriale est simple. Nous éditons ce que nous aimerions lire. Par exemple, il faut reconnaître que la chick-lit ne faisait pas partie de nos objectifs. Et puis nous avons reçu « I'm a bitch... So What ? » de Keira Quinsley.

 
On a beaucoup ri, alors que ce n'était pas nos lectures habituelles. On a bien accroché avec l'auteur. Et voila, c'était parti.
Parce que l'élément économique existe également, nous privilégions les auteurs dont l'univers est suffisamment riche pour créer une série. C'est la chance que nous avons avec nos trois premiers auteurs. La littérature de divertissement n'est pas si éloigné des séries télé. On aime un univers, on aime retrouver les mêmes personnages, s'inquiéter pour eux, s'attendrir, s'identifier. Un bon livre, c'est comme un gâteau au chocolat. Si on a l'occasion d'en reprendre une tranche, pourquoi se priver. Évidemment, il faut que le gâteau soit bon !

 
A: comment sait-on en tant qu'éditeur que l'on a sous les yeux LA pépite qui se vendra comme des petits pains, le coup de cœur de l'année, un best seller quoi?
 
Je crois qu'on ne le sait pas. En tous cas, nous, c'est notre sentiment. On se contente d'aimer, ou de ne pas aimer. Il y a cette phrase qui servit d'épitaphe à Philippe d'Orléans, grand débauché devant l'éternel, et que son confesseur lui attribua quant à la grâce divine. « Je redoute, mais j'espère ». C'est tout à fait ce que nous ressentons en publiant un nouveau titre. Nous redoutons, mais nous espérons. Et on ne peut pas plaire à tout le monde. Il faut l'accepter.
Après, sans doute que des éditeurs professionnels ont des ficelles, de l'expérience. Mais s'il y avait des recettes, tout le monde les appliquerait, et ça marcherait à tout coup. Heureusement, cela ne fonctionne pas toujours comme ça pour les livres. Le bouche à oreille compte encore beaucoup, et les exemples sont nombreux de livres qui font des succès juste comme ça.

 
A: votre maison d'édition a-t-elle pignon sur rue où avez-vous plutôt transformer ce qui était au départ un chez-vous en lieu de travail?
Et dans ce cas travaillez-vous toujours dans une pièce réservée ou avez-vous chacun une tradition particulière? Un fauteuil fétiche, une tasse de café ou thé et un bon morceau de musique... Ou c'est n'importe où dès que vous en avez le temps? 

 
Le lieu de réunion de l'équipe ? La table de la cuisine chez Marie  autour d'une énorme théière et d'un cake maison. Elle a la chance de vivre à la campagne, et d'avoir une grande maison. Après, l'avantage du numérique, c'est qu'on peut travailler d'un peu partout, dès l'instant qu'on dispose d'un ordinateur et d'une connexion. Car, vous l'aurez compris, nous avons tous une activité par ailleurs.
 

A: Auriez-vous des conseils à donner comme ça au débotté pour les auteurs en herbe ou plus confirmés qui souhaiteraient vous envoyer leurs manuscrits? 
Soit entendu que nous avons bien vu que pour l'instant les soumissions étaient fermées mais il est toujours intéressant d'être informé au mieux. 

 
Nous avons en effet reçu tellement de manuscrits que nous avons dû momentanément fermer cette possibilité. Nous avons été surpris du phénomène, nous ne pensions pas que nous en recevrions autant. Nous allons sans doute réouvrir la réception des manuscrits en début d'année.
Nous n'avons pas de conseil en particulier à leur donner. Ce qui compte, c'est leur sincérité, leur enthousiasme, et leur humilité. Comme vous avez dû le sentir dans cette interview, nous sommes une bande de copains, à la Brassens. Nous faisons les choses au mieux de nos possibilités et de nos envies, mais nous avons conscience que notre genre de littérature ne remportera sans doute jamais le Goncourt. Nous sommes de braves artisans du livre, sans prise de tête. Donc les génies incompris n'ont pas leur place chez nous, car nous ne croyons pas aux accouchements dans la douleur. Le désir doit être réciproque, et la bonne humeur aussi !

 
A: si vous deviez nous donner un auteur ou un livre incontournable quel serait-il?
 
Laure : « Le parfum » de Patrick Süskind. Un bijou de littérature.

 

le parfum

 
Philippe : Tout Fred Vargas. En littérature policière française, on ne fait pas mieux. C'est décalé, c'est poétique, c'est formidable.


 
fred vargas

 

 
Marie : Harry Potter. Je sais, ce n'est pas original, mais j'adore. Il paraît que je ne suis pas la seule 

harry potter

Lisa : Je vais paraître terriblement vieux jeu, mais pour moi, rien ne surpassera jamais Victor Hugo. « Les misérables » ? Le plus incroyable polar qui soit. « Notre-Dame-de-Paris » La plus belle histoire d'amour de tous les temps. Et sa poésie me tord les tripes quand elle est simple. « Demain dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne... ».
 

les miserables

 
A: Êtes-vous pour ou contre les adaptations ciné de livres à succès? 
Si vous deviez mettre l'un de vos livres à l'écran lequel verriez-vous le mieux ?

 
Résolument pour ! Même si c'est raté. Cela donne souvent une seconde vie au livre. D'ailleurs, quand nous allons voir l'adaptation d'un livre qu'on a jamais lu, on n'est jamais déçu de lire le livre après, car le livre est toujours plus riche que son adaptation. Hélas, quand on a déjà lu le livre, l'adaptation peut décevoir, évidemment. Chaque imaginaire est tellement individuel.
Si on devait mettre un de nos livres à l'écran ? Mais tous bien sûr  Plus sérieusement, sans doute, « Les Chevaux de Troie » feraient un bon thriller, entre « La mémoire dans la peau » et « Matrix »  Ceci dit, la Marquise crèverait sans doute l'écran...

 
A: et ma petite dernière dans les questions sérieuses, avez-vous déjà fait l'objet de menaces ou de réflexions désagréables d'auteurs que vous auriez refusé d'éditer, ceux-ci n'entrant pas en compte dans votre politique éditoriale? 

 
Non, pas vraiment. Nous sommes polis, et les auteurs le sont également. Le pire que nous ayons eu c'est un auteur qui a voulu nous faire bisquer en nous répondant qu'il avait de toute façon trouvé chaussure à son pied avec un autre éditeur numérique, entretemps, qui avait su détecter son talent, lui. Nous lui avons souhaité bonne chance, mais cela n'a fait que confirmer qu'on n'aurait pas pu s'entendre. La liberté d'écrire de l'auteur va de pair avec la liberté de l'éditeur d'investir sur lui. Les deux doivent se respecter.
La plupart du temps, les messages sont plutôt touchants. Cela nous peine d'ailleurs, c'est terrible de devoir dire non à un auteur. Ils mettent tellement d'eux-mêmes. Avec le numérique, comme le font certains éditeurs, on pourrait se contenter d'être une sorte de plateforme technique. Mais ce n'est pas notre souhait. Nous ne voulons pas éditer plus d'une dizaine de titre par an, pour bien nous en occuper.

 

 

kdo

 
Comme vous le savez nous entrons avec joie ou non dans la période des fêtes de fin d'année je vous ai donc concocter une petite série de question plus de saisons que professionnelles. 
 

A:Quand vous étiez petits, quelle espèce de créatures surnaturelles auriez-vous souhaité être ou au contraire surtout pas? Ou éventuellement rencontrer?
 

Laure : J'aurais aimé être une licorne.
Philippe : Maître Yoda, ça peut entrer dans les créatures surnaturelles ?
Marie : Une fée.
Lisa : Moi ? Mais Dieu, bien sûr 

A: Quel vœu voudriez-vous faire si le Père Noel vous apparaissait et vous en proposait un, tel le génie de la lampe?
 

Laure : Que le monde cesse de marcher sur la tête, et qu'il y ait plus de solidarité.
Philippe : Idem.
Marie : Idem.
Lisa : Idem.

A:Si tel Scrooge vous receviez la visite des 3 esprits de Noel, qu'en ressortirait-il?
Esprit du passé: avez-vous un regret ou un remord que vous souhaiteriez confesser??

 
Laure : Petite, j'ai cassé un pot de confiture, et j'ai laissé accuser le chat 
Philippe : J'aurais dû être plus gentil avec ma belle-mère, à Noël dernier.
Marie : Là, ça ne me vient pas. Il ne faut pas vivre dans le regret, et les remords ne servent à rien. Ce n'est pas moi qui le dit, mais la Marquise qui a pris possession de mon corps 
Lisa : Moi ? Rien. Je suis une sainte !

Esprit du présent: si vous deviez changer quelque chose à votre vie actuelle que cela serait-il?
 
Laure : Rien.
Philippe : Rien.
Marie : Rien.
Lisa : Rien.
 
Esprit du futur: que souhaitez-vous plus que tout pour votre avenir? 
 

Laure : Que mes enfants aient une belle vie, et soient de belles personnes.
Philippe : Que Rokh Editions explose et que nous puissions tous ne faire que ça.
Marie : Rester en bonne santé.
Lisa : Aucune idée !
 
 

A:Quels cadeaux avez-vous commandé au Père noël cette année? Car vous y croyez encore n'est-ce-pas?? Non?? Alors qui a donc cafté pour vous casser la magie de Noel?
 
Laure : Des livres d'art, et une tablette pour remplacer celle que le chat  a cassée. Qui m'a cassé la magie ? Ma grande sœur, la garce ! 
Philippe : Une moto. Qui m'a cassé la magie ? Honnêtement, je ne me souviens plus.
Marie : Une belle réunion de famille. Qui m'a cassé la magie ? Ma copine Laurence. Mais on est resté copines 
Lisa : Rien de particulier. Qui m'a cassé la magie ? La petite souris. En m'apportant une pièce de cinq francs en échange de ma dent. Vous vous doutez que je ne l'ai pas crue.
 
A: Avez-vous le souvenir d'une joie ou d'une déception intense plus jeune à l'ouverture d'un de vos cadeaux? 

Laure : Joie devant mon premier piano... Un Stein en bois de palissandre. Mes parents l'ont toujours.
Philippe : Déception devant un vélo. Je le voulais rouge, il est arrivé blanc. Bête, non ?
Marie : Joie pour ma première tenue de cavalière. Fière comme un bar tabac !
Lisa : Oui, devant une poupée. Ma sœur avait eu la fille, et moi le garçon. J'ai fondu en larmes de déception  Ce qui était stupide vu que je ne jouais jamais à la poupée !
 
 

Et enfin qu'est ce qui représente le mieux pour vous l'esprit de Noël??ça peut être un objet, un sentiment, une image, un truc délirant ou religieux...
 
Philippe : La bonne bouffe, le coté excessif du festin.

Marie : L'ange en haut du sapin.
Lisa : La crèche. Pas sûr que si Marie et Joseph se présentaient à notre porte le soir de noël, on lui ouvrirait...
 
Merci à tous pour votre sincérité et votre humour. J'avoue que j'adore me dire que je connais maintenant un peu ceux qui me fournissent ma "drogue" habituelle et la vôtre jusqu'à présent m' a toujours enchantée
 
En attendant le prochain interview qui ne viendra que l'année prochaine. Eh oui avec les fêtes tout le monde est méga-occupé et surtout la tête ailleurs je vous souhaite à tous de bonnes et heureuses fêtes de fin d'année en famille ou entre amis.
Que le gentil papa Noël vous apporte des livres et encore des livres et surtout merci à tous de votre suivi.
A bientôt pour notre prochain interview, ce sera alors à nouveau un auteur je pense. Ou pas

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