Manga - Série City Hall

Présentation de l'éditeur

Imaginez un monde où tout ce que vous écrivez prendrait vie. Imaginez mainte- nant qu’un individu utilise cette arme avec les plus sombres desseins... À situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle, les forces de police de City Hall n’ont d’autre choix que de faire appel à deux des plus fines plumes de Londres : Jules Verne et Arthur Conan Doyle !

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Détails sur le produit

Poche : 160 pages
Editeur : Ankama Edition
Date de sortie : 14 juin 2012
Langue : Français
Collection : City Hall
ISBN-10 : 2359103121
ISBN-13 : 978-2359103120
Dimension du produit : 18,1 x 1,6 x 13,4cm
Tarif : 7.95 €

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Biographie de l’auteur

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En lecture personnelle.

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Mon avis:

Après une lecture particulièrement prenante avec Séquence de Fredrik T. Olsson j'avais envie de quelque chose de plus sympa. Alors je me suis dit :"et pourquoi pas un bon manga pour me distraire des virus mortel et autres horreurs?"
J'avais tout à fait raison sauf sur un point lol la distraction risquait de me coûter cher.
J'ai entamé ce premier tome de City Hall sereinement ne sachant pas trop à quoi m'attendre si ce n'est le résumé de la quatrième de couverture.
L'histoire est encore plus intéressante que ce que j'espérais. Et je vais avoir du mal à n’en lire qu’un à la fois.

La forme d'abord.
Les illustrations de Guillaume Lapeyre sont vraiment très bien faites. Le plus petit détail dans le décor est minutieux, les mimiques des personnages sont là encore précises et sobres, et les inventions ou les papercut font frissonner d’anticipation.
Pas de couleur dans ce manga mais à chaque chapitre une présentation des personnages.
Et quels personnages!!!
Il n'y a pas moins que Malcolm X comme Maire, Jules Verne, Arthur Conan Doyle, Amelia Earhart ...
Outre qu'ils ont bien leur rôle réel d'écrivain, médecin, aviateur ou autre ils sont aussi intégrés dans ce manga par des qualités spécifiques à leur nouvelle fonction plus exotique.
Voir Amelia Erhart en garde du corps et tenues à la Lara Croft est proprement superbe.  Accompagnée de gadgets plus ou moins gros et de flingues dignes d'un Men In Black par leur modernité dans ce début de XXe siècle nous plonge irrémédiablement dans le Steampunk.
J'ai donc été conquise par cette "plume" du dessinateur.

Le fond maintenant.
1902. Londres.
La ville est sous l'emprise d'une nouvelle menace. Une sorte de Golem de papier a attaqué et assassiné le ministre des finances.
Pour la police et principalement l'inspecteur-chef Carlton Lester, c'est un cauchemar qui recommence.
Monsieur le Maire, Malcolm Little, plus connu par le nom sous lequel il signe : Malcolm X, a donc décidé de sortir l'artillerie lourde et de combattre le mal par le mal si l'on peut dire.
Car plusieurs années auparavant une guerre a été déclenchée par l'imagination des hommes et le pouvoir que leur a conféré le papier. L’ambition des hommes les a alors poussé à imaginer des papercuts (personnages sans âme et marionnette sous la plume du dessinateur) pour tenter de se dominer les uns les autres. En a suivi une guerre terrible qui a poussé les hommes à détruire tout le papier et a supprimé cet épisode des livres d’histoire. Un comble donc pour notre jeune historien dans l’âme Arthur Conan Doyle de découvrir cela au travers de l’enquête qu’il va mener avec son compagnon et mentor Jules Verne. Car ils sont l’équipe appelée à la rescousse par le maire : les deux plus fines plumes de Londres.

Découvrir Jules Verne sous les traits d’un jeune dandy, enquêteur et inventeur farfelu vaut le détour. Il ne réfléchit pas vraiment aux conséquences de ces actes, a du mal à assumer d’avoir un garde du corps mais pourtant il nous plaît déjà par ses actes peut être irréfléchi mais lancés avec espoir et détermination. Il n’a qu’une seule mission, stopper celui ou celle qui terrorise Londres et son imagination et sa plume vont être ses meilleures armes.

Arthur Conan Doyle est dessiné lui aussi sous les traits d’un gamin de moins de vingt ans. Il a cependant toutes les caractéristiques de son futur héros bien connu : Sherlock Holmes. Déductions, observations sont ses maîtres mots.

A eux deux ils forment comme le dit Lord Black Fowl « la main et l’esprit. En deux écrivains sont réunis mon seul et unique ennemi ».
Personnage énigmatique par son côté secret derrière son masque mi corbeau, mi-métal il est aussi cultivé et d’une plume alerte. Un ennemi de valeur pou ses deux jeunes érudits.

City Hall est la preuve que le manga français peut ne pas rougir de honte face à son homologue et tout puissant collègue japonais.
Une série que j’ai donc hâte de poursuivre pour l’aventure mais aussi les citations littéraires qui y sont parsemées et qui ne peuvent que parfaire ma culture en me distrayant.
Un début de coup de cœur qui n’attend qu’une flammèche pour exploser.