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Les passions d'Aely
30 novembre 2014

Vanely,Clara - Le cabinet des ombres, episode 1 Les fleurs du Mâle

le cabinet des ombresPrésentation de l'éditeur:

 

Des ombres menaçantes planent sur le Paris des Rêveurs.

Suite à l’assassinat du député Courcy — l’un des Maîtres Rêveurs de ce côté du monde —, le Procurateur Bartholdi confie à Ernest Bonenfant le soin d’enquêter en toute discrétion. Il faut dire que l’Ether bruisse de rumeurs ces derniers temps...

Y aurait-il un lien avec la Porte des Enfers, sculptée par Rodin et abandonnée depuis à la garde de Camille Claudel ? Ou encore avec le terrible secret que renferment les carnets de Dupré ? Démons, voleurs et conspirateurs pourraient bien s’être ligués pour mettre la main sur le précieux Passage vers l’Autre Monde. Aidés dans leur quête par le sémillant Lisandru Sassetti, amant du rêveur Bonenfant, Ernest et Camille finiront peut-être par remonter la piste des crimes jusqu’au dangereux Cesare Cortese, l’ennemi de toujours...

Dans un Paris au crépuscule du XIXe siècle, noyé dans les brumes de l’absinthe et des machines à vapeur, Clara Vanely nous propulse dans un univers écarlate et raffiné, où l’irruption soudaine des forces du Mal vient perturber l’Éther pour nous entraîner dans un tourbillon de mensonges, de poursuites et de meurtres. Dans une langue riche et florissante, piquetée d’argot historique, l’auteur donne vie à un monde résolument original, mélange de glam, d’aventure et de steampunk, aux doux accents de Baudelaire, Oscar Wilde et Huysmans.

 

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Détails sur le produit

Format : Kindle 687 KB (143 pages)
Editeur : Walrus Edition
Date de sortie : 30 novembre 2014
Langue : Français
ASIN:
B00QDZGMPS
Prix : 1.49€

 

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Biographie de l’auteur

 

Auteur de fanfiction dans sa prime jeunesse, façonnée par sa lecture des mythes grecs et de l’œuvre de J.K. Rowling, Clara Vanely se pique très tôt d’intérêt pour la question du fanwork et des phénomènes d’écriture communautaire. Après un Master en langue et littérature latines sur les bancs de la Sorbonne, elle se lance en 2010 dans l’enseignement, tout en s’efforçant de concilier son métier détonant avec ses autres passions. Aujourd’hui, lorsqu’elle ne dresse pas les dragons et ne s’aventure pas à relever le latin d’entre les (langues) mort(e)s, elle met à profit son temps libre pour poursuivre le dessin, le chant, ou flâner dans les méandres de Paris, sur les traces des Rêveurs, du Chemin de Traverse et du Fantôme de l’Opéra…

 

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Partenariats, forums et Lectures communes

Lecture en partenariat avec le forum Au cœur de l’Imaginarium et les éditions Walrus.

 

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Mon avis:

Une nouvelle maison d’édition a vu le jour dans la liste de mes dernières découvertes et avec elle la lecture de deux de leurs romans récemment édités.
J’ai décidé d’ouvrir le bal avec mon genre de prédilection, le steampunk, présent à leur catalogue au travers de la série de romans courts de Clara Vanely : le cabinet des ombres.
Outre une couverture intrigante d’ombres et de rouages de cuivre, la quatrième de couverture m’a ouvert l’appétit. Il ne me reste donc qu’à me lancer dans le plat de résistance et découvrir ce que cache ce visage anonyme et sombre qui n’est pas sans me rappeler Arsène Lupin.

Ernest Bonenfant est un Rêveur, un aventurier, un monte-en-l'air. Il a eu la malchance de désobliger l’Ether et les pontes de l’Ailleurs et le voici ainsi suspendu de ses droits d’errance et cantonné à Paris. 
Alors qu'il allait mettre la main sur des carnets avidement convoités, une descente de police le pousse à s'enfuir et à les laisser au marlou qui les lui a déniché contre paiement de ses services.
Le lecteur va ainsi se retrouver dès le départ au cœur de l'action, de la bagarre même et du mystère car Ernest Bonenfant semble ne pas être ce qu'il veut bien nous faire croire. Au contraire de son nom,  il n'a rien d'un enfant de chœur mais tout du dandy voyou et manipulateur. Il n'est donc pas surprenant de le voir s'acoquiner avec la lie des bas fonds et se retrouver dans de nombreuses affaires indélicates. Un élément particulier lors de sa fuite va néanmoins nous interloquer et attiser notre curiosité.

Car les Rêveurs semblent des personnages à part et surtout incognito dans ce Paris Steampunk très dix neuvième décadent. Ce qui rend ainsi les assassinats de trois d'entre eux en une période courte assez louches pour ne pas être traités à la légère.
Ernest va donc être missionné sur cette enquête par l'un des pontes de leur société, le procurateur Amilcar Bartholdi (savant mélange de son nom propre et de son pseudonyme, il est aussi l'auteur de la statue de la liberté). Son fidèle compagnon et caractériel amant Lysandre Sassetti, (dit Sandru ou Lisandru dans son dialecte corse)va l’y aider.

Autre mission dont il est l'"heureux" bénéficiaire, la garde de l'Arche des enfers, "porte" qui ne serait pas moins que le passage vers les Enfers, sculpté par Auguste Rodin lui-même .
Pour se faire il est ici secondé par Camille Claudel (ancienne compagne de Rodin) abandonnée dans une situation inconfortable, elle-même Rêveuse dans le déni et pour qui, il a de plus la délicate fonction de mentor. Car chaque rêveur a un don qu'il doit développer mais surtout garder discret. Don qui se développe au travers de l’évocation.

« L’évocation était cet art subtil de créer le tout à partir du rien, le plein à partir du vide, ou encore la vie à partir du Nihil »

L'enquête qu'il va mener à fond de train puisque le délai imposé est très court va le mener à nous montrer de quoi il est capable. Les découvertes sur les différents dons des Rêveurs, leurs particularités physiques et physiologiques vont nous entraîner dans un roman très Steampunk et surtout très alternatif.

Pourtant, malgré une plume agréable, et une intrigue qui ne prend pas de temps à nous être exposée, un petit quelque chose m'a cependant empêchée de m'investir totalement et rapidement dans ma lecture.
Tout au long de celle-ci j’ai cherché ce petit rien qui me gênait et qui me faisait lire ce roman sans déplaisir aucun mais sans la flamme habituelle pour mes lectures steampunk.

Ce premier roman de Clara Vanely est plutôt court mais ce n’est en soi pas un problème, l’intrigue démarrant dès les premières pages tournées. La lecture avançant, se profile sous nos yeux ce nouveau monde atypique, ses personnages aux dons particuliers et cette ambiance très steampunk. L’idée de base de ces contrées  de l’Ailleurs, de l’Ether et de ce Paris ignorant de cet autre monde pose une pierre supplémentaire à l’intrigue. Ernest et son équipe doivent ainsi faire preuve d’une discrétion à toute épreuve.
Le lecteur, au même point que le parisien moyen, ignare et cependant chanceux d’être mis dans la confidence,  entraperçoit au travers de dialogues une esquisse de ce que sont les Rêveurs, leur monde ou bien leurs dons. Mais comme pour tout ce qui n’est qu’aperçu, les grandes lignes semblent nettes alors que les détails nous échappent encore. Comme une peinture de Degas ou un effet de style photographique, le pourtour des personnages semble rester flou à nos tentatives de les cerner davantage.
Ce trouble pourtant semble s’accorder à l’intrigue menée par l’auteure. Les fils de l’écheveau de l’enquête jusqu’alors indépendants paraissent disposés à venir se rejoindre et tresser sous nos yeux le profil d’une énigme inextricable.
Au travers d’une ambiance très dix-neuvième siècle, des quartiers malfamés et de la présence d’une société de basse extraction, l’auteur nous entraîne et nous perd parfois dans des dialogues aux intonations argotiques historiques, piqueté parfois de langage plus châtié. Cela rend la lecture somme toute laborieuse même si, l’habitude venant, les expressions idiomatiques se font plus faciles à cerner et la compréhension plus rapide.
L’utilisation d’une police italique au cours du roman afin de distinguer le domaine du rêveur du tout un chacun aurait été beaucoup mieux pensée, à mon goût,  si elle s’était accompagnée de quelques explications ou annotations pour nourrir notre curiosité. Alors si ce fait peut au départ amusé le lecteur qui y voit une bonne devinette, à la longue il peut aussi lasser et gâcher une lecture au demeurant pleine d’action et de rebondissements.

Tout cela pour dire que malgré ces quelques points négatifs ce fut tout de même une lecture entrainante car peu de temps morts sont là pour stopper l’intrigue et les nouveaux éléments qui s’ajoutent au gré de l’enquête nous amènent à nous poser beaucoup de questions qui faute d’avoir le tome 2 sous la main resteront pour cette fois à l’état larvaire.

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